La discographie de MetallicA ...and Justice For All (1988)
...and Justice For All (1988)
Tracklist
...and Justice For All (1988)
Date de sortie : 25 août 1988
Producteur exécutif : Metallica & Flemming Rasmussen
Enregistrement et mixage : One on One Studios, Los Angeles, USA, janvier - mai 1988
Pressage original américain : Elektra Records (re-masterisé en 1995)
Master : Bob Ludwig à Masterdisk, New York, USA
Durée : 65 minutes
Conception de la pochette : J. Hetfield & L. Ulrich
Artwork de la pochette : Stephen Gorman
Photographies : Ross 'Tobacco Road' Halfin
T-Shirt & Art Guy : Pushead
Lineup
James Hetfield : Chant / Guitare rythmique
Lars Ulrich : Batterie
Kirk Hammett : Lead guitare
Jason Newsted : Basse
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La critique de ...and Justice For All
La quatrième étape discographique de Metallica est importante. Il s'agit de prouver que l'alchimie fonctionne toujours sous la nouvelle formation. Mais même si Metallica entre dans les studios One On One de L.A. avec cet esprit, la méthode de composition n'a pas évolué : on ne change pas une méthode qui gagne...Lars : "Nous n'avons jamais travaillé un répertoire en dehors des limites d'un album. Par contre, nous avons une grande quantité d'idées à exploiter sur cassette. Lorsque vient la période de composition, James et moi écoutons les idées mises à plat sur bande et nous optons pour certaines lorsqu'elles correspondent à l'esprit de l'album. Nous écrivons l'album, mais pas de titres annexes. C'est pour cela que j'aurais tendance à dire que cette méthode de travail nous permet de faires des albums unifiés."
L'album possède donc un ton, des structures musicales reconnaissables d'un morceau à l'autre. La complexité des compostions connaît ici son paroxysme et les morceaux atteignent des durées records ! Les nombreux changements de rythmes et les longs passages de mise en valeur instrumentale expliquent ces durées et cette complexité...
James : "Pour nous, c'était un exercice périlleux que de mélanger tous les riffs de l'univers en un seul morceau et faire que cela fonctionne. C'est avec cet état d'esprit que nous avons abordé "...And Justice For All"."
"...And Justice For All" tranche avec son prédecesseur, surtout par son ton : le speed cède du terrain au heavy : les couchent de guitare sont épaisses et raisonnent lourdement dans l'oreille de l'auditeur, la batterie de Lars bénéficie d'un son dépouillé qui structure les compos tout au long du disque...
Le cas de la basse
Lars : "En fait le dernier album est beaucoup plus basé sur la batterie et la guitare rythmique que pour les albums précédents. Il se passe beaucoup plus de choses entre James et moi qu'auparavant."Les solos de Kirk sont quant à eux toujours aussi incisifs, mais il faut bien avouer que la basse est particulièrement sous exploitée...
Jason : "Je quitterais Metallica pour monter un groupe de reprises d'Elvis, plutôt que d'enregistrer un autre album comme "... And Justice For All"."
Au final, "...And Justice For All" s'avère très sombre. Le fil conducteur - une critique sévère de notre société - y contribue énormément. le titre qui donne son nom à l'album est un flagrant exemple, tout comme les autres temps forts que sont "Blackened", "Harvester Of Sorrow" ou "One".
Metallica relève donc le défi occasionné par la mort de Cliff Burton, et, appuyé par un bassiste de choix, se dirige à grand pas vers le succès. Certes, "...And Justice For All" n'est pas un album facile d'écoute, mais deviendra le premier du groupe à dépasser le million d'exemplaires vendus.
En conclusion...
Lars : "Nous avons travaillé aussi banalement que si je me contentais de dire : "Voici les neuf nouveaux titres que nous avons écrits entre octobre et novembre 1987 et enregistrés entre janvier et avril 1988. Aimez ou détestez, mais voilà le travail, rien de plus, juste quelques titres."Avec le temps, "...And Justice For All" sera appécié différemment...
Lars, 1990 : "Je crois qu'après ce que nous venons de vivre avec "...And Justice For All" pendant près d'un an, nous nous apercevons que nous aurions aimé faire certaines choses autrement. Peut-être sommes nous allés trop loin dans la direction opposée de "Master Of Puppets", que nous trouvons sur-produit, noyé dans les effets. Nous avons voulu rompre avec "Master Of Puppets" et nous avons produit quelque chose de sec, de violent. Notre but pour le prochain album sera de trouver le juste milieu entre la hargne et la production."
Tracklisting détaillé de ...and Justice For All
Blackened
Un titre puissant en ouverture (qui se révélera tout aussi efficace en début de set-list au cours de la tournée). Là encore, une introduction originale (un mixage de plusieurs guitares passée à l'envers !) ne retient que quelques instants une avalanche de riffs appuyant des paroles à caractère écologiste : la menace de la pollution sur Terre. A noter la collaboration de Jason sur ce titre.
...And Justice For All
LE titre ultime dans le style complexe et progressiste inspiré par Metallica. Au cours de ces (presque) 10 minutes, ponctuées par de nombreux changements de rythmes, la corruption dans le système judiciaire est mise à nue. On peut aussi noter qu'à l'instar de "Ride The Lightning", ce titre éponyme ne deviendra pas vraiment un classique de Metallica.
Eye Of The Beholder
Ici, Metallica dénonce la constante remise en question des libertés fondamentales de l'individu. Le titre bénéficera d'une sortie en single.
One
Le film "Johny Got His Gun" dénonce les horreurs de la guerre à travers l'histoire d'un jeune américain envoyé au front pendant la première guerre mondiale qui, en sautant sur une mine, sera privé de la plupart de ses sens et de ses membres. "One" sur un tempo lent et intimiste, puis rapide et destructeur, retrace toutes les émotions de ce film dont il est indirectement inspiré.
The Shortest Straw
Le maccarthysme. Cette chasse aux sorcières qui était censé arrêter les espions communistes pendant la guerre froide... Elle plongea l'Amérique des années 50 dans la paranoïa totale. Les innocentes victimes et le caractère parfois arbitraire de cette chasse ont retenus l'attention de James sur ce titre.
Harvester Of Sorrow
Autre bon single (abandonné étrangement depuis la tournée de "Load"), "Harvester Of Sorrow" dénonce l'enfance maltraitée sur un rythme lourd et écrasant. A noter aussi qu'il s'agit du titre le plus court de l'album.
The Frayed Ends Of Sanity
Une personne en proie à de terrible troubles. Une santé mentale ébranlée. Le début de la fin. tels sont les textes peu réjouissants de ce titre.
To Live Is To Die
De nouveau l'instrumental de rigueur, ayant pour but inavoué de rendre hommage à Cliff Burton. En effet, les nombreux changements de rythmes du morceau préparent le terrain à un texte du défunt bassiste, récité par James d'une voix monocorde (d'ailleurs, il s'agit du seul titre de Metallica dont les paroles ne sont pas signées Hetfield).
Dyers Eve
Le titre qui clôt cet album décrit avec rage les dernières paroles d'un enfant en conflit avec ses parents au travers d'une lettre de suicide. Il s'agit également d'un autre rare titre de la période ante-"Black Album" a n'avoir jamais été joué live.
Les tournées de ...and Justice For All
Damaged Justice
Europe, septembre - novembre 88 : avec Queensrÿche en première partie.
U .S.A. - Canad, décembre - avril 89
Nouvelle-Zélande - Australie - Japon, mai 89
U.S.A., août - septembre 89 : avec Faith No More en première partie.
Amérique du sud, octobre 89
La tournée marathon de Metallica se termine en Automne 1989, après 18 mois passé sur les routes et 250 concerts un peu partout dans le monde. Ce qui n'empêchera pas Metallica de revenir en Europe à la demande générale pour quelques dates...
Europe, mai 1990 : avec Warriol Soul et Dio en première partie.
Festivals
Monsters Of Rocks : de mai à juillet 1988 aux U.S.A. avec Van Halen en tête d'affiche.
Commentaires de Lars sur un show typique de la tournée :
Lars : "Avant un concert, je commence à me concentrer, je fais ma petite routine, je me mets du ruban adhésif sur les doigts, je fais à peu près 10 minutes d'exercices, je bois du jus d'orange pour avoir du sucre dans le sang et on écoute un peu de musique dans les vestiaires, de la musique très énergique, n'importe quoi : Aerosmith, Blue Öyster cult, Black Sabbath, Deep Purple."
"Le show passe par plusieurs phases. Au début, c'est assez sérieux : la première demi-heure, on se concentre jusqu'au solo de basse. Après le solo de Jason, on revient avec "Master Of Puppets" qui est un titre haut en énergie (surtout pour la foule). Ensuite, on fait "One" qui, elle, est très visuelle.
Puis, il y a "Seek And Destroy", en grande communion avec la foule. Pour nous, ce titre est un moment de ralâche, on s'amuse beaucoup dessus, on fait des conneries, James change les paroles ou joue faux. [...] On essaye d'y ajouter une atmosphère de fun. Pour la suite du show, nous attaquons "...And Justice For All", dernier titre avant la fin du show à proprement parler.
Les rappels, eux, sont beaucoup plus fous ; ce sont des jams et un tas de trucs du genre. En ce moment, nous commencons les rappels par une composition de Led Zeppelin, mais ça change tout le temps. Les éclairages sont également travaillés dans une optique particulière : foncés au début de façon à créer une atmosphère, ils s'éclaircissent au fur et à mesure que l'on progresse dans le show.
Les singles de ...and Justice For All
Les clips de ...and Justice For All
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