Biographie en détail Robert Trujillo Robert Trujillo

En quelques mots

Robert Trujillo

Robert Trujillo

Arrivé au sein de Metallica en 2003 pour succéder à Jason Newsted, Robert Trujillo a su trouver sa place parmis le four horsemen sans chopper la grosse tête. Portrait d'une bête de scène au jeu inimitable.

Nom : Trujillo, Robert
Né le : 23 octobre 1964
Né à : Santa Monica, Californie
Taille : 1,75 m
Yeux : marrons
Cheveux : bruns
Statut : En couple avec une Francaise mais non marrié
Instrument : basse & backing vocals

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Un peu d'histoire...

Il a le rythme, mais aussi la musique dans la peau. Désormais, Robert Trujillo a également le privilège d'être un membre à part entière de la famille Metallica...

Bien qu’il utilise parfois un médiator, Trujillo est surtout connu pour être avoir un jeu de basse au doigté monstrueux : sa dextérité, son son groovy et son attitude lui ont valu les grâces de Infectious Grooves, Black Label Society, Jerry Cantrell ou encore le grand Ozzy Osbourne, depuis sa première expérience avec Suicidal Tendencies en 1989.

Adolescent, Robert oscille entre les ghettos de Venice Beach et Mar Vista, et les classes plus aisées de Culver City et Santa Monica, du fait de ses parents divorcés. Cette vie décousue lui permet de rencontrer des personnes d’horizons très divers : d’un côté il cultive son amour de la musique avec les « homies » de son quartier en jouant dans son premier groupe Oblivion et se produisant au sein de toutes les fêtes locales, parfois même au milieu de gangs rivaux ; de l’autre il développe une passion pour le surf et fréquente les talents montants de la scène locale tels que Jesse Martinez.

Bercé par une mère amatrice de musique, Trujillo écoute de tout, de Led Zeppelin à la Motown avec même un peu de funk par ci par là. Rajoutez à cela son amour grandissant pour le surf et vous obtenez quelqu'un qui est en passe de développe un rythme et une vibration sans pareils. Bien qu’encore ado, Rob travaille dans un café jazz où se produisent beaucoup de groupes locaux et moins locaux, c’est là qu’il aperçoit Mike Muir et sa bande pour la première fois, puisque ces derniers, voisins du café, prennent un malin plaisir à mettre du punk à fond devant le bar pour créer la pagaille.

Les années lycée sont plus bercées par les rythmes jazzy que par le rock pur et dur, puisque Trujillo joue dans plusieurs formations jazz et R’n’B. Il choisit ensuite d’aller à la Dick Grove’s Music School, dans le seul but de rencontrer et jammer avec les plus grands artistes du milieu et de trouver ses mentors, de la funk au blues. « Le problème avec un tas de musiciens venant de Venice et de la West Side, c’est qu’ils restent dans la « zone de sécurité ». Ils ne se forcent pas vraiment à aller au-delà. Ils se satisfont de jouer à un niveau local. Moi, je voulais jouer en Europe et tout ça. A cette époque, jouer dans un groupe en dehors de la West Side c’était presque comme aller jouer en Europe. Se motiver et bouger de la zone de confort était un challenge en soi, mais je l’ai fait. J’ai commencé à jouer avec des groupes de Long Beach, North Hollywood et d’autres scènes dans le genre. »

C’est en 89 qu’il est recontacté par son ancien pote de lycée Rocky George, alors guitariste des Suicidal Tendencies, pour auditionner comme bassiste pour le groupe. Mike Muir et Trujillo s’entendent à merveille, c’est alors que débute une relation riche et fructueuse, laquelle voit Rob s’établir comme l’un des bassistes les plus talentueux du monde du rock. Grâce à la notoriété du groupe il parcourt le globe, ce qui lui permet d’assouvir sa passion pour le surf sur les meilleurs spots, souvent accompagné de Mike Clark, gratteux de ST et lui aussi grand amoureux des vagues. Il exprimera d’ailleurs sa joie d’avoir trouvé un amateur de surf en la personne de Kirk Hammett, lorsqu’il rejoindra Metallica quelques années plus tard.

Début 90, Trujillo et Muir montent le groupe funk-rock expérimental Infectious Grooves, et c’est au milieu des années 90 que Rob rejoindra Ozzy Osbourne. Avec le batteur Mike Bordin, Trujillo forme alors l’un des blocs rythmiques les plus solides et fiables de tout le rock.
Le nom de Rob est mentionné pour la première fois lorsque Suicidal Tendencies fait la première partie de Metallica pendant le Summer Shed Tour de 94, quand tout le groupe remarque alors son jeu impressionnant et son enthousiasme. Donc, lorsqu’il est alors question de savoir qui pourrait reprendre le flambeau de la basse à temps plein avec Metallica, le nom de Rob est un choix évident.
S’en suivent deux auditions au HQ parmi de nombreux autres bassistes émérites. Lars Ulrich aurait d’ailleurs entraîné Rob dans un bar le soir même de la 1ère audition ; lendemain difficile oblige, le deuxième jour d’audition aurait été un véritable enfer pour Rob, malgré le fait qu’il s’en soit sorti haut la main devant ses concurrents. « Lorsque je regarde les vidéos de ces auditions, d’un côté ça me fait sourire, mais d’un autre, je ne sais plus où me mettre. Je déteste mettre de la pression inutile dans ma vie, mais on dirait que je finis toujours par le faire. Tu dois bosser deux fois plus dur pour faire ce que t’as à faire. C’est ce qui s’est produit ce jour-là. En fait, je flippais à mort si on regarde bien. »

Selon les rumeurs, Trujillo aurait défié le groupe de ne pas lui donner le poste, et on a même entendu leur producteur Bob Rock dire à quel point il trouvait que Metallica sonnait à la perfection avec Rob à la basse.
C’est donc le 24 février 2003 que Robert Trujillo est accueilli au HQ par les applaudissements (et un chèque d’1 million de dollars) de Ulrich, Hammett et Hetfield. Rob s’intègre à merveille, avec son tempérament calme et posé, son expérience et sa gentillesse à toute épreuve. Metallica a enfin trouvé son chaînon manquant et une sérénité incroyable. Sa première prestation live au sein de Metallica a lieu lors du tournage du clip « St.Anger » en mai 2003, au sein de la prison de San Quentin.

Sur scène Rob est une vraie bête, charismatique et légèrement décalé, il a su se démarquer et se faire adopter par les fans. D'un point de vue technique, son touché de basse inimitable ne laisse présager que du bon pour la suite avec Metallica.
C’est d’ailleurs avec une totale liberté qu’il imposera sa basse chaude tout au long de l’album Death Magnetic, et qu’il influencera même la composition d’un riff comme celui de « All Nightmare Long », lors d’une séance d’impro en studio. « Metallica est un groupe vraiment inspirant. Pendant un temps, j’ai pris des cours de guitare flamenco. J’ai montré aux gars quelques uns des trucs que j’avais appris. En fait, certaines de ces gammes et riffs apparaissent dans les chansons [ndlr : de Death Magnetic]. Ils sont enthousiastes en ce qui concerne toute idée musicale qui viendrait d’un autre univers. Que cela soit d’un groupe semi-classique comme The Cult ou de gammes de guitare flamenco – car après tout, cela ne reste que de la musique. »

A un titre personnel, Robert est marié une française et vient régulièrement en vacances sur la côte landaise (pour le surf) ou encore dans les Pyrénées et les Alpes (pour le snow). Il a également baptisé son fils dans une chapelle française.

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